“Le torchon brûle” chez les grands chefs

« Le torchon brûle » entre vous et le Président du Conseil général; de constater le journaliste sur le plateau de RFO. Invité, Claude Valleix. Préfet de la Collectivité de Saint-Pierre et Miquelon. En introduction, l’intervention de Marc Plantegenest, son adversaire affiché : »je ne travaillerai plus avec cet homme ». Au gouvernement de décider, ou lui ou l’autre.

Réaction sereine du représentant de l’Etat qui rappelant qu’il tient sa responsabilité d’une « décision gouvernementale ». Un fonctionnaire obéit à sa hiérarchie, le gouvernement tranchera, sachant que le président du Conseil s’est plaint de la situation par courrier auprès du Président de la République et du Ministre de l’Outre-Mer. Faudra-t-il en appeler à Georges Bush ? de se demander un témoin cathodique.

Et le préfet de rappeler, en réponse à un jeune journaliste à l’aise dans ses questions malgré la complexité. de la situation, que le Conseil général doit assumer sa responsabilité de maître d’ouvrage. Or, constate-t-il, le dossier qui l’oppose au président, celui de la piste de Miquelon « n’est pas prêt ». Cette querelle ne repose en fait que sur 1% des crédits alloués au BTP.

22 à 23 millions d’euros de programmes sont prévus pour 2003, 85% des crédits émanant de l’Etat. Progression importante par rapport à l’année précédente où ils étaient de l’ordre de 16 millions. Sommes qui ne peuvent que renforcer la perplexité du commun des mortels pris pour arbitre télévisuel d’une situation qui lui échappe. Comment en arrive-t-on à un tel blocage quand toutes les conditions financières sont réunies pour assurer le bon fonctionnement d’une économie placée à l’évidence… sous intraveineuse ?

Pas besoin de simulation en l’occurrence pour établir un plan d’urgence, surtout quand les « Infirmiers en chef » se battent avec leurs seringues.

Henri Lafitte, 12 avril 2003