Chronique du 12 juillet 2003

La lecture des réponses de ministres à un collègue député a ceci d’intéressant qu’elle permet de découvrir que le député en question a posé… une question et que la réponse amène en général l’électeur à poser des questions au député qui écrira alors pour poser une question… Bref, tu vois un peu où cela nous mène, mène, mène.

Ainsi en va-t-il de la réponse du Ministre de l’Outre-Mer adressée à notre député, offerte à notre sagacité lectorale dans le numéro de juillet 2003 du Vent de la Liberté. Il y est question de la situation des emplois-jeunes qui condamne ceux qui n’en sont pas sortis au vieillissement les vecteurs bipèdes des idées neuves à illusions en voie de dépérissement progressif (si tu y réfléchis). Faute « d’autonomie financière suffisante », il aura fallu un dispositif provisoire complémentaire. Huit cas sur vingt n’ont pas trouvé de solution définitive. Aussi chacun d’entre eux bénéficie-t-il de trois années supplémentaires.

Et le ministre de conclure : « Il est donc possible d’organiser pour chaque jeune dans cette situation un accompagnement totalement individualisé vers un emploi stable ». Le hic, c’est que les associations ne disposeront toujours pas de « l’autonomie financière suffisante » à l’issue de l’accompagnement individualisé. Ce qui fait qu’au bout du compte (financier) le problème restera entier et qu’il risque de prendre un coup de vieux.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 juillet 2003