Chronique du 13 juillet 2003

Soit un journal qu’on retiendra, pour l’exemple, comme étant « Le Vent de la Liberté ». Le mensuel du mouvement Archipel Demain consacre, dans son édition de juillet 2003, deux pages au dossier fumant des « retraites » en accordant la place à deux interventions qu’on résumera comme étant celles de A et de B.

 A pense une chose ;

 B en pense une autre.

Ce qui est bien.

Mais qu’en pense aujourd’hui le mouvement de Demain et notamment le député, ce « vieux briscard de la politique » comme le qualifie une journaliste de RFO Paris, lui qui « planche » (à voile) comme ses collègues (à moteur) sur le l’océan perdu des illusions inaccessibles ? Faut-il avancer au risque de reculer ou reculer pour mieux avancer ? Le plaisir s’accroîtra-t-il si les faits se reculent ? Ferons-nous de meilleures soupes quand nous serons sourds comme des pots ? Quand les députés et sénateurs auront fini de plancher, quelle sera la planche de salut de ceux qui bossent (du dos) ? Faudra-t-il faire la planche, histoire d’économiser avant de finir entre… quatre planches ?

Tu en concluras, ô lecteur bonne pâte, qu’il reste beaucoup de pain sur la planche à nos valeureux bretteurs de la harangue pour nous faire ingurgiter comment on pourra se répartir les miettes de la planche à pain.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 juillet 2003