Chronique du 14 juillet 2003

Et le quatorze juillet aura eu lieu, malgré le brouillard obstiné dans sa volonté de se joindre, dans la danse, au soleil guilleret. La population est descendue en masse place du Général de Gaulle. Dès le matin, l’affluence était déjà au rendez-vous, avec les passagers du paquebot Rotterdam en escale pour quelques heures dans le port de Saint-Pierre.

Au menu, apéritif offert par la Municipalité, repas préparés par les associations, jeux, musique, ambiance musette avec Bernard Lafargue venu tout spécialement de Québec avec son accordéon, musique variée, le tout orchestré sur le podium par Roselle Bily et Jean-Louis Mahé, deux experts de ce type d’exercice, pour une ambiance particulièrement chaleureuse dont il faisait bon de mesurer les effets sur les visages. Certes, le feu d’artifice n’a pas eu lieu, la brume s’étant épaissie dans la soirée, mais a-t-on besoin d’artifice quand la joie naturelle ne se laisse pas impressionner par une météo grimée ?

Saint-Pierre a plus que jamais besoin de ces jours où l’on oublie les difficultés du quotidien, les défis non relevés, les espoirs souvent déçus et paradoxalement, pour un quatorze juillet, les Bastilles à prendre. La fête fait d’abord du bien, le besoin est très fort et c’est pourquoi l’on est prêt à s’insurger contre les caprices du temps.

Pour la deuxième fois, la fête aura battu son plein place du Général de Gaulle. Il reste pour les éditions à venir à disposer la scène le dos au vent dominant, pour améliorer encore les conditions générales, dont celles du son qui ne peuvent qu’en bénéficier.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 juillet 2003