Chronique du 28 juillet 2003

Bon, il y a peut-être des trous dans la couche d’ozone, des trous dans les rues de Saint-Pierre, mais il n’y a pas grand trou dans la couche de brume. C’est te dire si la France est coupée en deux: celle qui est dans le brouillard et celle qui ne l’est pas. Mais paradoxalement, les Américains ne boudent pas la première, alors que la seconde oui. On dit que c’est à cause de Chichi ; faut pas exagérer. La faiblesse du dollar, le coût des billets avion qui augmentent et l’économie américaine dans la panade y sont pour beaucoup. Dans ces conditions, aussi bien aller en France au large de la Nouvelle-Ecosse ou de Terre-Neuve, on y boit du bon vin, on y photographie les gendarmes en képi, on y chante, on y chante, et l’on s’étonne des chaussées lépreuses…

Il ne manque plus qu’un moulin rouge, du strass et des plumes et l’avenir serait radieux… enfin.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 juillet 2003