Chronique du 16 septembre 2003

J’attendais ce moment, je dois te l’avouer, avec une certaine délectation. Tu l’auras remarqué, si tu crèches sur les îles (comme un petit Jésus en culotte de velours) – mais tu le sais peut-être déjà si tu nous suis de loin -, le temps est au beau fixe, comme on en aurait rêvé au plein cœur de l’été.

 Il fait trop chaud !

Et voilà que ça râle à bouche que veux-tu…. Décidément, me dis-je, la râlaison (néologisme forgé au bout de trente ans d’observation insulaire) est bel et bien de chez nous. Que de prétendants aux prochaines sénatoriales ! d’ajouter mon ange, ce plaisantin Le Président du Conseil général n’a-t-il pas récemment donné le LA du « Si » dans l’Echo des Caps du 5 septembre 2003, à vous donner de ces envies : « si je dois (a-t-il dit) être le dernier « râleur » (…) et si pour cela le siège sénatorial s’avère être le meilleur instrument pour faire entendre la vois de la raison et du bon sens, alors oui, je serai candidat en septembre 2004 ». Preuve, s’il en était besoin, que râler est une qualité dont on aurait tort de se priver.

Qu’on se rassure, il fera bientôt trop froid, il y aura trop de vent, trop de neige… On pourra râler à tire-larigot. Et nous pourrons, histoire de rire un peu, tous nous présenter le moment venu, en bonne et due forme, pour siéger au Palais du Luxembourg.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 septembre 2003