Chronique du 10 octobre 2003

Je n’entrerai pas dans la rivalité télévisée entre deux représentants syndicaux concernant la Caisse de Prévoyance Sociale et les charges assumées par les mutuelles (celles-ci remboursent-elles 45% des soins de santé selon un, 8% selon l’autre ?). Petite estocade entre représentants de bonne compagnie, FO contre CFTC, CFTC contre FO, histoire de pimenter le bien-être social ? Bah ! Tant qu’il n’existe pas de caisse à cotisation obligatoire pour se préserver des polémiques, l’inflation des dépenses risque fort d’être contrôlée. Tu imagines le saut dans l’inconnu dans le cas contraire…

Mon attention a été tout simplement attirée par les « fondements de la politique sociale », tels que présentés dans le Journal des Assurée de septembre – octobre 2003 et des aides subséquentes mises en place dont, sur un ensemble de cinq mesures, la « protection pour incontinence ». Question fondement, il n’y a rien à redire et chacun pourra en profiter incontinent, si tant est qu’il soit précisément incontinent. S’agit-il toutefois d’énurésie ou d’incontinence plus large consistant en l’ « émission involontaire de matières fécales ou d’urine », comme le dit si bien Petit Robert ? La précision est d’importance puisqu’elle permettrait de déterminer si l’on est effectivement un peu moins dans la merde. Dans le cas contraire, le premier pisse-vinaigre venu pourrait reprocher à la mesure d’être une pissée de lapin propre à lui faire prendre des vessies pour des lanternes.

Me voici quant à moi rempli d’aise ; en pissant de la copie au jour, n’aurai-je pas droit à quelque aide pour incontinence chronique ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 octobre 2003