Chronique du 2 octobre 2003

Ouf ! J’ai eu les jetons en entendant le patron d’Air Saint-Pierre préciser sur les ondes de RFO, au cours du journal télévisé du 1er octobre 2003, qu’il allait explorer « deux pistes » pour Miquelon en ce qui concerne le nouveau Cessna F406. Déjà avec une, on a du mal à tout mettre à plat, me suis-je dit, alors avec deux…

Mais non, il s’agissait d’équiper le nouvel oiseau des dispositifs de sécurité permettant de se poser sur des distances plus courtes sans se rogner les ailes. En attendant, la compagnie a eu le feu vert pour les liaisons sur le Canada, première grande avancée pour un avion neuf qui se languissait dans le hangar de l’aéroport Pointe Blanche.

En ce qui concerne le Navajo, il faudra bien prendre son mal en patience et le supporter encore un peu, sans vider dessus tout son carquois. Ö temps, suspends ton vol ! s’écriera le poète. Nous sommes tellement menés en bateau qu’on peut encore attendre pour l’avion, observera un observateur (ce qui est le moins qu’il puisse faire). Pas besoin d’avion pour s’envoyer en l’air, ricanera une pragmatique. Pas besoin de piste pour l’avoir en l’air, renchérira son compagnon. Arrête de me pister, espèce de pisteur, lui rétorquera-t-elle. (car le pisteur est bel et bien celui qui piste, n’est-il pas vrai ?)

Et d’ici quelque temps, l’on pourra à nouveau gloser sur le désenclavement, sujet, je te fiche mon billet, qui nous donne toujours des ailes.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 octobre 2003