Chronique du 8 octobre 2003

« Le candidat Chirac à l’élection présidentielle de 2002 l’avait assuré : la Constitution européenne « devra être adoptée par référendum ». Le président élu est beaucoup plus circonspect. Tout en restant « a priori très ouvert à cette voie », M. Chirac attend maintenant « de voir comment les choses évoluent, quel est le résultat auquel nous aboutirons, de faire les consultations politiques nécessaires » » nous apprend Le Monde dans son édition du 7 octobre 2003.

Voilà une position qu’elle est bonne au point que je suggère :

 que les élections ne soient organisées que dans l’hypothèse où il y aura autant d’appelés que d’élus, de façon à ne décevoir personne ;

 que l’on achète un billet de loterie que si l’on est sûr de gagner ;

 que l’on fasse une deuxième piste que si l’on sûr d’avoir des avions (ah ! j’oubliais, pour la piste, c’est trop tard. Oui, mais alors, tu comprends mieux Chirac) ;

 que l’on achète un nouvel avion que s’il peut se poser à Miquelon (Ah ! Chirac, je commence à te comprendre) ;

 que l’on n’écoute que les muets ;

 que l’on ne meure que si l’on est sûr de ressusciter au 3è jour.

Ainsi éviterons-nous les affres de l’incertitude, source d’ulcères, de manque de sommeil et de surconsommation de palliatifs en tout genre. Quant à celui qui persiste à croire qu’un candidat élu doit être le même qu’un candidat en quête de siège, sans doute ne s’est-il pas suffisamment demandé pourquoi il lui arrivait d’avoir mal au cul.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 octobre 2003