Les 6700 kilomètres de l’exploit

Ça y est, après 17 semaines, Maud Fontenoy a réussi son pari qu’une femme puisse traverser l’Atlantique à la rame, dans le sens Amérique – Europe, en partant de Saint-Pierre et Miquelon le 13 juin 2003. L’étoile de la mer l’aura-t-elle conduite à la Corogne, port emblématique avec Vigo pour l’histoire de la grande pêche à la morue ?

Maud aura marqué l’histoire de nos îles, par la détermination et l’énergie déployée dans la réalisation de son objectif, d’une manière d’autant plus intense que ce dernier pouvait «paraître un petit peu comme un exploit inutile», pour reprendre ses propos. Nous aurons été nombreux à nous tenir informés, à suivre sa pérégrination atlantique sur son site web, subjugués sans doute par une extraordinaire leçon de vie. «J’avais envie de faire ça pour moi, c’était un exploit personnel, c’était un petit peu comme une envie de s’accomplir. J’avais envie de me retrouver seule et d’aller puiser au fond de moi-même», a-t-elle expliqué, comme le rapporte le site du Nouvel Obs, dans son édition du 9 octobre 2003.

Les avirons de son bateau « Pilot » ne risquent-ils de se sentir soudain comme deux ailerons abandonnés ?

Henri Lafitte, 9 octobre 2003