Chronique du 17 novembre 2003

La nouvelle a coulé à toutes pompes dans nos esgourdes par le canal de RFO en ce 17 novembre 2003 dès le journal radio de midi trente : 2 030 000 euros pour l’eau et l’assainissement ont été obtenus auprès de l’Etat, a-t-on appris par le truchement d’une lettre adressée au député. C’est pas une paille ! de s’écrier l’un. C’est le dégel avant les premières gelées, de commenter un autre. Et dire qu’on croit parfois que les politiques se contentent de se la couler douce… C’est compter sans le robinet qui sommeille en chaque élu. A noter toutefois que sur la somme 760 000 euros sont sous forme de “prêt sans intérêt”. Faudra-t-il alors le rembourser ?

Nos eaux usées seront donc claires comme de l’eau de roche. Il y aura au moins quelque chose de limpide dans le landernau. Bah ! Tant que tout va dans le sens d’une plus grande clarté, on ne peut que s’en réjouir. Et tant pis s’il faut parfois pousser le bouchon (de merde) un peu loin.

Nos déjections bénéficiant bientôt d’un traitement de choix, il restera à s’occuper de nos déchets, histoire de respirer enfin un peu (sans trop aspirer de dioxine).

Et dire qu’il faudra encore pomper l’air dans quelque ministère, à Paris, pour se dire un jour qu’on aura eu des couilles en or d’avoir eu de si bons représentants.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 novembre 2003