Chronique du 21 novembre 2003

Pour résumer, Saint-Pierre et Miquelon aura sifflé du beaujol ce jeudi 20 novembre 2003 et demain, on ne boira plus de beaujol, vu que c’est pas terrible comme pif, à vue de nez. Au moins, grâce à lui, on ne se sera pas senti français à part demi-entière comme le disait en son temps le député Gabriel (je te dis ça, histoire de t’aider à avoir du carafon).

On n’aura donc pas bu en vain, en quelque sorte et l’archipel ne sera pas resté en carafe. Comme quoi, au bout de quelques verres, on peut avoir l’illusion de la continuité territoriale. Il m’est d’ailleurs arrivé de voir en ce jour de vinasse des ascètes pris dans un bouchon à la sortie des écoles, c’est te dire. Enfin, tant que personne ne fait des tonneaux sur la route…

Est-ce l’effet du beaujolais (que je n’ai d’ailleurs pas bu) ? J’ai pensé à Clochemerle… Clochemerle ou Saint-Pierre, je vis dans un village… C’était une de mes premières chansons, du temps où j’avais du culot… de bouteille.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 novembre 2003