Faudra-t-il une consultation populaire ?

Un nouveau pas aura donc été franchi dans la politique locale par le refus du président du Conseil général, le 24 novembre 2003, de siéger ou de se faire représenter aux côtés du préfet, représentant de l’Etat, au Comité de la formation professionnelle qui devait travailler sur des dossiers-clefs relatifs à la formation continue des salariés ou demandeurs d’emploi de l’archipel.

Décision lourde de conséquences dans le fonctionnement institutionnel de l’Archipel dont on ne me mesure pas encore tous les effets. L’affaire provoque d’ores et déjà des réactions, le mouvement Cap sur l’Avenir, représenté par deux conseillers dans l’assemblée, ayant fait connaître sa désapprobation par voie de communiqué et d’observations dans le cadre du journal télévisé de RFO, le mardi 25 novembre 2003.

« Les conseillers généraux de « Cap sur l’Avenir » ne peuvent que condamner cette attitude irresponsable », de dénoncer le mouvement. « L’intérêt général de la population est une nouvelle fois occulté pour laisser place à de minables règlements de comptes personnels », d’ajouter les deux conseillers, Yannick Cambray et Annick Girardin, avant de conclure : «Nous condamnons de façon très ferme ce nouveau « faux pas de l’exécutif local ».

Faudra-t-il une consultation populaire pour que la population s’exprime sur ce genre de blocage institutionnel ? Le fonctionnement démocratique n’impose-t-il pas à chacun de se surpasser ? Et si ce n’est pas le cas, n’assiste-t-on pas à une remise en cause de la diversité d’analyse tout à fait normale dans le fonctionnement d’une société que chacun se doit de respecter, quel que soit son niveau de responsabilités ?

Henri Lafitte, 25 novembre 2003