Chronique du 11 décembre 2003 (2)

Paradoxalement, alors que l’Archipel baigne… dans l’huile, les rapports entre responsables restent grippés, à l’orée de l’hiver, le Conseil général n’ayant pas participé à une réunion importante à la préfecture sur le dossier des huiles usagées. Une façon peut-être de ne pas mettre d’huile sur le feu, diront certains.

Mais les quantités entreposées finissant par être nettement supérieures à l’huile de coude, compte tenu du ralentissement économique, et ce malgré l’activité.soutenue du BTP, il est grand temps d’agir.

Evitons donc d’en faire toute une salade avant que cela ne tourne au vinaigre, pourra convenir n’importe quelle grosse légume. Oui, mais on n’a pas un radis pour payer, objectera un circonspect. Ce n’est pas une raison pour faire le poireau, assaisonnera un humoriste. C’est bête comme chou, il suffit d’une taxe, en conclura-t-on.

Et moi qui ai été mis à pied, il faudra aussi que je paye ? s’inquiétera un pauvre bougre. Pour éclairer ta lanterne, il faut bien de l’huile, non ? lui rétorquera-t-on. Et qu’est-ce qu’on fait de l’huile usée ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 décembre 2003