Chronique du 2 décembre 2003 (3)

Voilà qu’on nous assimile aux Canadiens pour les statistiques sur le SIDA, de nous expliquer un gynéco sur les ondes de RFO en ce 1er décembre 2003, en le déplorant, avons-nous compris. Pratique qui chercherait à préserver nos sensibilités.

Car que gagne-t-on sur le long terme à ne pas regarder les réalités en face ?

L’année 2003 n’aura pas marqué par les actions volontaristes pour informer les jeunes sur les risques encourus et les précautions à prendre.

N’était-il pas frappant que le seul numéro de téléphone qu’on nous ait signalé soit un numéro en France métropolitaine » ?

Mais le regard de l’autre dans un contexte insulaire, la méfiance quant à la confidentialité et le cancanage inéluctable ne sont-ils propices à des lendemains qui déchantent ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er décembre 2003