Chronique du 6 décembre 2003 (2)

Pas « de discrimination positive » a déclaré Jacques Chirac en se démarquant ainsi nettement à l’extérieur, en Tunisie, de son ministre de l’intérieur. Une sorte de discrimination négative en quelque sorte à l’encontre de son bouillonnant challenger. Pourquoi pas un préfet musulman ? avait dit Sarkozy. « Si on veut que nos compatriotes issus de l’immigration veuillent s’intégrer (…), il faut qu’ils aient des exemples de réussite qui ne soient pas simplement des exemples tirés du football ». En attendant, notre Jacquot l’aura renvoyé dans ses buts.

« Si la discrimination positive consiste à considérer chacun et chacune en fonction de sa religion, de sa communauté et de lui donner sa place en fonction de cela, alors je ne suis pas d’accord », a dit notre Président. Clac ! Fais ta prière, Nicolas !

“Cette notion, étrangère à notre tradition républicaine, me met mal à l’aise » a déclaré Alain Juppé, un autre pote à Nicolas. Quant à Raffarin, avec son sens aigu de la litote, lui il préfère le terme de « mobilisation positive ».

A part ça tout va bien dans le camp UMP (Union pour la Mobilisation Positive). Du moment que tout le monde est d’accord.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 décembre 2003