Chronique du 10 janvier 2004 (3)

« Il est pas bon mon poisson ?», protestait Ordralfabétix en envoyant dans les airs son projectile aquatique. « Il est pas bon notre saumon ? » s’écriera-t-on chez ceux qui ont de l’élevage Le Monde, dans son édition du 9 janvier 2004, Libération le 10…, la presse nationale ont mis les pieds dans… l’assiette : selon une étude américaine, le saumon d’élevage de l’Atlantique contient un fort taux de polluants cancérigènes à tel point que les consommateurs sont invités à réduire leur consommation d’une manière drastique. « Le saumon d’élevage en Europe est significativement plus contaminé que le saumon d’élevage d’Amérique du Nord et du Sud ».

Alors, il est comment notre saumon ?

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation se veut rassurante : « Cette étude est exagérément alarmiste. Les taux de dioxines rapportés sont dans les normes tolérées en Europe. » Ah bon ? C’est quoi des normes tolérées ?

Et puis le saumon de ce côté-ci vivrait dans des espaces moins confinés qu’en Europe. T’as vu comme le grand air nous réussit ? Alors peut-être bien que le prix de notre saumon va augmenter, ce qui peut ouvrir des perspectives, vu qu’on n’a plus de thon à perdre.

Mais s’il est plus cher, on en mangera moins. Le consommateur n,aura-il plus un jour que le choix de mourir d,en avoir trop mangé ou de mourir de faim, vu qu’il aura écarté le bœuf qui est suspect.

Et ton cul, c’est du poulet ? de s’enquérir le chaland chez son fournisseur de victuailles.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 janvier 2004