Chronique du 22 janvier 2004

Reluquer des fruits et légumes sur des étagères à Saint-Pierre et Miquelon fait partie, en ce début 2004, des actes de la vie que tu coches d’une croix si tu aimes les repères temporels. Aussi, pour satisfaire davantage le client frustré, un appel est lancé à tout celui qui :

 pourra faire le poireau (dans un commerce de préférence) ;

 vendra sa salade en toute saison avec le maximum de conviction ;

 balancera son radis pour le plus grand plaisir d’une cuisinière en rade ;

 travaillera dans le persil (surtout en période de campagne électorale) ;

 sera nippé aux petits oignons.

Au moins pourrons-nous nous écrier à l’unisson : « Par ici la bonne soupe ! » tout en faisant du jardin l’activité ordinaire où le savoir-faire est incontestable.

Pour le dessert il sera loisible à tout un chacun de jouer le rôle de la pomme cuite ou d’avoir la banane en permanence. Au choix…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 janvier 2004