Chronique du 25 janvier 2004

Certes, il faut faire partie des gens de la balle pour y être initié. Non, je ne veux pas te parler des planches que l’on écume en-dehors des sentiers d’écriture communément admis car endoctrinés, banalisés, lyophilisés. Non, de cette balle que l’on se renvoie sans se blesser, face à un mur qui sert d’arbitre, sans s’envoyer aux pelotes, puisque si pelote il y a bel et bien, elle est singulière et source de respect mutuel.

Pilota, le magazine de la Fédération française de pelote basque, consacre une page à saint-Pierre et Miquelon dans son numéro de janvier 2004. Rappel de la saison 2003, marquée comme les précédentes par une saison « trop courte vu les conditions météorologiques », fête basque 2003 sont à l’honneur.

Cerise sur le gâteau,avec photo de Patrick Boez à la clef, sport et poésie se rencontrent dans ce magazine sportif tout en couleurs à travers un hommage rendu à un de nos pelotaris « expatrié » : « Deux siècles plus tard à St.Pierre et Miquelon, / Pierre Haran, septième du nom, reçoit la pelote dans son gant / Déterminé à gagner sa partie / Songeant aussi pendant un bref instant au lendemain, à son départ, / A son retour à ses racines… ».

Et la page de se clôturer sur l’évocation du « projet fronton mur à gauche ». « Une structure couverte est indispensable pour la pratique des sports basques durant toute l’année dans l’archipel qui connaît un climat particulièrement rude. » Et l’auteur de l’article de conclure : « Et qui dit pratique de sports basques dit aussi préservation de la culture et de l’identité basques outre-mer ».

Mais l’Archipel a-t-il pris la dimension de l’importance de la dimension culturelle pour sa survie ? P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, mais c’est une réponse de Normand.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 janvier 2004