Chronique du 28 janvier 2004

Le directeur des services pénitentiaires est en visite sur l’Archipel en cette fin janvier 2004. Son objectif, vérifier si les 200 000 euros et des poussières de travaux sur la prison de Saint-Pierre sont bien réalisés, notamment en ce qui concerne l’ouverture d’une porte d’entrée, qui correspond, ô lecteur, à la fermeture (à durée limitée – tout dépend de la peine) d’une porte de sortie.

Mouvement de protestation de la DE et d’employés municipaux à la Préfecture et au Conseil général contre l’appel au secteur privé pour le déneigement. A quand une manifestation de tous ceux qui aiment pelleter sur le pas de leurs portes contre les engins qui viennent leur gâcher le plaisir ? Des piétons qui voient avec plaisir les bagnoles immobilisées ? Des élèves qui doivent retourner à l’école parce que la neige est enlevée trop vite ? De ceux qui n’aiment pas la neige et qui ne comprennent pas pourquoi le ciel leur est tombé tout d’un coup sur la tête ? Du Maire de Saint-Pierre qui finira par trouver la note salée ? De celui qui habitant côté impair a eu plus de neige que son voisin du côté pair ? De celui à qui on a donné une pelle et qui n’en voulait pas ? Et pourquoi pas se mettre tous à chanter « Tombe la neige », histoire de nous en boucher un coin supplémentaire ? « Tu ne tomberas pas ce soir », risque de surenchérir un persifleur. Restons en tout cas impassibles à tout ce manège et gardons la tête froide ; en hiver ce n’est pas trop difficile, de conclure un sage, qui plus est, est amateur d’Adamo.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 janvier 2004