Chronique du 3 janvier 2004 (2)

Allez, à l’orée de 2004, c’est fini, on enterre les mots.

 Y’a plus de boches, vu que pour la première fois, un chancelier allemand participera aux commémorations du 6 juin 1944

 Y’a plus de coches (depuis qu’on l’a raté)

 Y’a plus de dodoches (tu sais les bagnoles qui te permettaient de dire bonjour en passant dans les trous et sur les bosses)

Mais on se console avec

 les doches pour ceux qu’aiment leurs parents

 les belles doches pour ceux qui n’ont peur de rien

 les dodoches pour qui peut en caresser

 les loches pour qui aime tendre l’esgourde

On pleurera toutefois sur :

 les poches percées

On ne se satisfera jamais :

 de la totoche pour qui est privé de liberté

 des moches pour qui accroche dans son atelier un calendrier 2004 avec des nénettes à loilpé

 de la parole des politiques qui est rarement claire comme de l’eau de roche.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 janvier 2004