Chronique du 3 février 2004

Cap sur une réduction de 30% des tarifs entre Saint-Pierre et Miquelon et Paris, du moins si l’on en croit le Ministère de l’Outre-Mer à la suite de la publication du décret relatif à la continuité territoriale au journal officiel du 31 janvier 2004.

Parmi les critères retenus « le caractère archipélagique de certaines collectivités, l’enclavement de certaines communes, ou encore l’absence de concurrence sur tout ou partie de la desserte aérienne. »

 pour le côté archipélagique, on l’est à double titre : plus archipel que nous, tu trouves pas et pour le côté pélagique, trouve un archipel français qui aura relevé plus de chaluts que nous dans son histoire. Archipélagique, je te dis.

 Question enclavement, comme dirait le Maire de Saint-Pierre, faudra un petit « chouïa » pour nos frères et sœurs miquelonnais.

 Absence de concurrence… Si t’as besoin d’un dessin…

Bref, si on n’a pas droit à 30% de réduc, faudra inventer la neige, le brouillard, les tracasseries canadiennes, le voyage de 24 heures, la piste trop courte, la piste pour gros porteurs allèges, le couloir en guise de salle d’accueil pour les arrivants…

« Les exonérations de charges sociales pour les compagnies aériennes privées desservant l’outre-mer » précise le Ministère, « doivent permettre de développer la concurrence sur ces destinations et donc se traduire par une baisse des tarifs. »

Je te fiche mon billet qu’on sera encore à demi ultra-marin, comme hier français à part demi-entière.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 février 2005