Non au « coup de force » du Conseil général et du Maire de Saint-Pierre, de dénoncer le Maire de Miquelon, malgré la gravité de la situation économique de l’Archipel ; non à la méthode adoptée, de préciser le même édile. Comment s’attendre à ce que l’Etat soit prédisposé au dialogue alors que le Président du Conseil général ne se déplace plus à Miquelon pour s’être trouvé mis à mal dans un mouvement de protestation identique, d’ajouter le Maire de Miquelon. Non à cette opération masquant une absence de vision pour la Collectivité, de réitérer le Député ; les élus de la Collectivité ont perdu toute crédibilité d’assener la représentante de Cap sur l’Avenir.
A la mi-journée du 12 mars 2004, la situation reste bloquée malgré la réponse du Gouvernement d’organiser une rencontre à Paris mercredi 17 mars. Comment discuter alors que les budgets ne sont même pas votés ? de déplorer le député. « Le fonctionnement des Collectivités, ce n’est pas n’importe quoi » affirmait de son côté la Maire de Saint-Pierre.
Et le Préfet de l’Archipel de se trouver en résidence surveillée dans sa propre… résidence.
A la mi-journée les images diffusées ne permettaient pas de se rendre compte – en-dehors de quelques gros plans individualisés – si la population répondait ou pas à l’invitation pressante de mobilisation massive, réitérée par le Président du Conseil général.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 mars 2004