Chronique du 12 mars 2004

Démonstration de force d’élus de l’Archipel.

Sirène stridente à Saint-Pierre en ce 11 mars 2004. Catastrophe ? Incendie ? Que nenni ! Mais les élus du Conseil Général et de la Mairie de Saint-Pierre, sous la houlette de monsieur Marc Plantegenest, président du Conseil et de madame Karine Claireaux, maire de Saint-Pierre, d’occuper la Préfecture de l’Archipel, soutenus par les personnels des Collectivités.

Coup de force donc, – pacifique de préciser la Maire de Saint-Pierre sur les ondes de RFO – contre le Gouvernement accusé de ne pas répondre aux cris d’alarme des responsables de l’Archipel concernant l’aide nécessaire pour les opérations d’investissement. Car pour le fonctionnement, les dépenses étant jugées d’entrée incompressibles, on fera cracher – et cher, nous annonce-t-on -, le contribuable – celui qui paie encore. Dindon, dindon, ding dong ding dong…

Non à cette méthode ! de dénoncer le député sur le plateau du Vingt heures de RFO. Quant aux dépenses, n’y aurait-il pas beaucoup de choses à revoir ? souligne-t-il au téléspectateur, en citant l’embauche inopinée par les Collectivités de personnels ou l’ouverture de représentation à l’extérieur. Assez des « élucubrations » du député d’accuser la maire. Et celle-ci d’inviter solennellement la population à venir soutenir le mouvement dès vendredi matin.

Et le Préfet d’être sommé d’appeler le Gouvernement.

Pas de ramassage des ordures ménagères donc pour ce vendredi 12 mars 2004 ; les bambins de la crèche devront crécher chez eux.

Qu’on se rassure toutefois ! Il y aura bel et bien un jour une table ronde dans cette partie carrée.

Mais les baisés de cette tragi-comédie ne seront pas ceux que l’on croit.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 mars 2004