Chronique du 13 mars 2004

La population n’aura donc pas répondu à l’appel à la mobilisation particulière du président du Conseil général et du maire de Saint-Pierre. Seuls auront participé au mouvement les personnels des Collectivités saint-pierraises et quelques représentants épars du secteur privé.

Certes la ville aura vécu au son des sirènes ; mais rares sont ceux qui auront répondu à leur chant. Occupation des locaux de la préfecture, allers et retours vers la résidence du préfet, protégée par la gendarmerie mobile, jeux de pelles mécaniques et amoncellement de neige auront donc rythmé ce vendredi 12 mars 2004.

Et la journée de se terminer dans l’acceptation de ce qui aura été refusé la veille, une table ronde à Paris dans le cercle des initiés au carré de l’hypoténuse sur la tangente des ronds de cuir. Mais fallait-il déclencher une telle tempête ?

Au journal de l’Outre-Mer de ce même jour, aucune allusion au mouvement de protestation à Saint-Pierre mais l’histoire d’un jeune Vénézuelien se faisant chouraver sa bicyclette en Guyane, après un tour d’Amérique du Sud. Et nous, on n’avait pas perdu les pédales, bordel de merde ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 mars 2004