De gauche ou de droite ?

Il est vrai qu’à Saint-Pierre et Miquelon il y a de quoi s’y perdre. A se demander qui représente quoi ? De la gauche ? De la droite ? Tantôt l’on nous dit que c’est le local qui prime ; mais les allégeances envers les différentes officines nationales sont aussi la règle et justifient bien des navettes.

Mais, par-delà les accointances souvent évolutives, quels sont les idéaux portés par les uns ou par les autres ? En quoi nos représentants peuvent-ils être classés à gauche ou à droite ? Sur quelle philosophie de l’action se situent les clivages ? Quelle que soit la parlote, les actes doivent être analysés au peigne fin ; là réside sans doute le devoir citoyen.

Car notre député reconnaissant que la droite avait sans doute commis des maladresses dans la conduite des réformes, est-il vraiment… de droite ? Et les porte-parole de la gauche sont-ils vraiment de… gauche ? Comment procéder à l’analyse par-delà les affichages ? Il ne suffit pas de décréter que l’on est de telle ou telle obédience politique pour l’incarner vraiment. Et sur ce plan, les débats d’idées font certainement défaut. Nos îles n’en auraient-elles pas en définitive grand besoin pour définir un véritable projet collectif ?

En tout cas, elles étaient privées d’élections ce dimanche 21 mars 2004. Elles le seront à nouveau le 28. Et c’est sans doute ce qui peut en laisser beaucoup sur leur faim.

Henri Lafitte, 23 mars 2004