Chronique du 4 avril 2004 (2)

Disons-le tout de go, on nous en a bouché un coin. Eh oui ! Les rues de notre cité ont été rapiécées, à froid – difficile de dire à chaud au sortir de cet hiver -, geste appréciable s’il en est. Fallait-il éviter que les automobilistes ne fumassent trop ? On l’imagine aisément, au prix de la clope désormais. Car on fume aussi en voiture, tu remarqueras.

Ainsi pourrons-nous chanter sans crainte d’être subversifs : « Trou la la, trou la la, trou la, trou la trou la lère », tant il est vrai que le moindre mot, dans notre microcosme, peut coûter cher surtout s’il n’est pas gratuit, quoique tout ne soit pas bouché, en particulier en-dehors du périmètre urbain. Trou la la, trou la la, trou la, trou la trou la lère…

Et dire que l’on dépense des fortunes pour chercher ailleurs un petit trou pas cher, alors qu’il suffit de regarder chez soi où l’on met les pieds.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 avril 2004