Chronique du 20 mai 2004

Les élections européennes auront lieu le dimanche 14 juin 2004. Mais à Saint-Pierre et Miquelon, elles se dérouleront la veille, pour que l’électeur ne soit pas influencé par les résultats qui tombent quand, décalage horaire oblige, l’on continue de déposer son bulletin dans l’urne alors que la messe est dite, vu que c’est dimanche.

Que les sénatoriales aient lieu un dimanche ou lundi, soir ou matin, minuit, midi, on s’en contrefout, vu qu’on ne nous demandera pas notre avis, avis que ne partage sans doute celui – ou celle – qui salive déjà à l’idée des bons petits plats dans les grands qui l’attend. As-tu remarqué que Sarkozy n’a pas songé à supprimer cette chère assemblée pour faire des éconocroques ?

Sais-tu qu’en 2003, Jean-Pierre Raffarin a écrit un bouquin qui s’intitule « La France de mai » ? On attend avec impatience « La France de mai (2) ».

La France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir interdit l’opuscule de Gubler, le médecin de Mitterrand qui avait révélé le cancer de son patron – client – patient, dans « le Grand secret » de polichinelle. « La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun », lit-on dans l’arrêt du 18 mai. Et cette liberté d’expression s’applique aussi outre-mer, je te le rappelle, comme ça, en passant, histoire de… Chut !

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 mai 2004