Chronique du 25 mai 2004 (3)

Le PS a arrêté sa liste pour les Européennes, a-t-on appris au Journal de Vingt heures du 24 mai 2004. A noter au passage qu’aucun représentant de Saint-Pierre et Miquelon n’y figure. Mais sommes-nous sortis des logiques d’appareils qui ont la plupart du temps prévalu dans les partis nationaux, dans le plus total mépris de l’Outre-Mer ? Qu’est d’ailleurs celui-ci, toutes tendances confondues, en-dehors des discours convenus lors des grandes visites jacobines ?

« La liste présentée par le Bureau national du PS, conduite par M. Fruteau, a été massivement rejetée en voix et en fédération : 58,06% (1.091 voix) de non contre 41,09% (774 voix) de oui. 5 fédérations sur 7 ont rejeté la proposition du Bureau national, comme le montre le détail des votes (Guadeloupe : 812 contre, 6 pour ; Martinique : 97 contre, 0 pour ; Guyane : 40 contre, 0 pour ; La Réunion : 0 contre, 751 pour ; Saint-Pierre et Miquelon : 28 contre, 0 pour ; Mayotte : 114 contre, 0 pour ; Nouvelle Calédonie : 0 contre, 16 pour) », lit-on sur le site du journal réunionnais Témoignages (http://www.temoignages.re/).

Il y aurait donc vingt-huit adhérents socialistes sur notre Archipel, ce qui en soi constitue un premier élément ; mais vingt-huit déçus du choix des grands pontes, si l’on en croit le journal de La Réunion.

« Il est possible de parler d’une même voix dans tout l’Outre-mer, de la Martinique à la Calédonie, de Tahiti à Mayotte, de La Réunion à Saint-Pierre et Miquelon… » a déclaré Paul Vergès, le leader du mouvement pluraliste réunionnais Alliance en rupture avec la ligne retenue par le PS.

« S’unir pour changer la vie des Réunionnais, faire échec à la politique de casse sociale et tracer la voie d’un développement durable », telle est donc la volonté affichée. Un programme transposable à Saint-Pierre et Miquelon ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 mai 2004