Chronique du 26 mai 2004

L’affaire méritait bien qu’on s’y arrêtât vu l’exception de la situasse. Voilà que soudain, alors que les bourgeons n’en finissent pas d’éclore en ce printemps poussif de l’an 2004, que préfecture, conseil général, mairie de Miquelon, mairie de Saint-Pierre et associations soucieuses de l’environnement sont tombés unanimement d’accord sur un plan territorial de traitement des déchets.

Certes, tout n’est pas en fleurs sur le chemin des roses, car le plan ne trouvera sa concrétisation ultime qu’en 2008 ou 2009. Encore faudra-t-il s’accorder sur le lieu d’implantation du futur incinérateur. Car l’on incinérera, retraitera, enfouira, dans une complémentarité telle qu’on se demande pourquoi on n’y a pas songé plus tôt, histoire d’être en phase avec la loi.

Ne boudons donc pas notre plaisir. Consommons, recyclons, traitons nos déjections et déchets polymorphes dans la joie et la bonne humeur. Et entonnons en chœur, main dans la main, corps à corps: à cors et à cris : « Nous sommes unis par la vérole… »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 mai 2004