Chronique du 15 juin 2004 (2)

Ils l’ont, le consensus.

« Ils », le député Gérard Grignon et le président du Conseil général Marc Plantegenest, acteurs multi-décennaux de la scène du grand bazar local, si souvent ennemis, quelquefois rabibochés comme pour la défense des droits de pêche du temps des grandes finitudes morutières.

La question est à nouveau sérieuse, lancée par le député lors d’une interview télévisée lundi 14 juin 2004, reprise le 15 par le président du Conseil, invité sur le plateau du Vingt heures archipellien, la grande question étant – sujet mis à part -qui aura été le « prem » à la soulever : « j’ai moi-même entrepris des démarches », de rappeler illico Marc Plantegenest.

Quant au point de convergence, il s’agit de pousser nos gouvernants, notamment les Affaires étrangères, à se positionner sur la question pour la France de l’« Extension de sa juridiction en-dehors des 200 milles marins sur le plateau continental » , en tant que pays côtier dans l’Atlantique nord-ouest, de préciser le président du Conseil. Tâche rude en effet si l’on se réfère aux grandes déliquescences du passé.

Et les deux politiques, par-delà leurs oppositions, de converger vers un rendez-vous d’importance qui pourrait -retenons notre souffle – rendre caduc le jugement de 1992. Tu voulais un meilleur tuyau pour sortir de la mouise, ô lecteur électeur agnostique ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 juin 2004