Chronique du 16 juin 2004

Le débat sur les modifications souhaitables du statut de la Collectivité territoriale de 1985 est donc lancé. Présenté au débotté comme un toilettage nécessaire par Gérard Grignon le député de l’Archipel, il recueille d’ores et déjà l’attention de toutes les parties, y compris de la majorité au Conseil général, conduite par le président Marc Plantegenest. « Les charges de fonctionnement sont trop lourdes ; il faut prévoir une meilleure répartition des charges entre l’Etat et la Collectivité de Saint-Pierre et Miquelon » de préciser celui-ci interrogé par RFO le 14 juin 2004 sur le projet de révision dudit statut Il faut « régler la question des compétences entre l’Etat et la Collectivité territoriale » de marteler le président.

Se pose en effet la question de la bicéphalie, déjà ressentie comme un point de crispation inéluctable au moment même de l’élaboration du statut à l’orée des années quatre-vingt. Est-elle viable dans un contexte où aucune action d’envergure ne peut se mettre en œuvre sans la collaboration étroite en l’Etat et la Collectivité ? Quelles peuvent être les adaptations acceptables pour échapper au jacobinisme sans aller vers des chemins polynésiens ?

Quelle conception au niveau même de l’organisation de l’Archipel quand se pose la question sur la répartition des compétences entre les Communes et la Collectivité sur l’urbanisme ? Un tel éclatement des responsabilités est-il raisonnable sur un archipel de 242 km2 ?

Toilettage ou réécriture ? Là ne serait-elle pas la question ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 juin 2004