Chronique du 2 juin 2004

Il a fait beau en ce premier jour de juin de l’an 2004. A vous inciter à souhaiter in petto qu’il en sera de même demain. Ah ! Les affres de la météo ! Me voilà tous sens dessus dessous rivé aux prévisions comme un enfant devant Grand Guignol. Qu’entends-je ? « Quelques doutes hypothétiques » viendront ponctuer l’incertitude du jour qui s’en viendra après la nuit ? Ben merde alors ! Comment ne pas craindre un temps incertain quand on n’est plus sûr de rien ? Hein ?

Pétri d,un trouble qui m’étreint fissa, me voici plongé dans le Petit Robert. Prévision : « Action de prévoir, connaissance de l’avenir. (..) Prévision des recettes et des dépenses dans l’établissement d’un budget… » Ah ! Je comprends mieux, sors-je illico (la tête hors du dico). C’est comme au Conseil général alors ! Tu poses des chiffres, donc tu prévois, avec tous les doutes hypothétiques que ça suppose. Comme pour les travaux publics, idem. Pour les doutes hypothétiques, y’a pas mieux. D’ailleurs, le maire et le député ont cosigné ce jour une lettre adressée au président en question pour que ce dernier dissipe leurs incertitudes. Auront-ils une réponse ? Rien n’est moins sûr, j’en suis sûr.

Mauvais temps ! en concluras-tu. Pas si sûr. Car peut-on prévoir sans risquer de se tromper ? Sautes d’humeur et sautes de vent ? Nimbus du député, stratus du président ? A ce stade, les doutes ne sont plus hypothétiques, je te l’assure ; une vraie certitude, oui, ce qui nous change du temps qu’il fera sans doute, en toute hypothèse.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er juin 2004