Chronique du 9 juin 2004

Prenons un lundi de début de saison touristique. C’est le soir, tu as la dalle et c’est normal ; l’air iodé creuse. Catastrophe ! Les restaurants font relâche. Il reste la brasserie, mais elle affiche complet. Allez ! Tu vas te rabattre sur une pizza. Mais il est 21h15 et les fours sont éteints à 21 heures. Bon, tu vas te coucher car qui dort dîne, c’est bien connu.

Tu aurais peut-être aimé un hôtel trois étoiles donnant sur le port. Manque de bol (de soupe), le seul hôtel – le Neptune – est devenu une casemate pour gardes-mobiles.

Pendant ce temps, l’on se gargarise avec la diversification et le développement touristique ; il est même des intermédiaires qui tirent leur épingle du jeu en vendant du vent.

Et toi ? Tu voudrais avoir la pêche alors qu’on l’a perdue ? Ecoute les politiques, ça te permettra au moins de rêver.

Boire de belles paroles, dormir, manger en dormant et rêver, elle n’est pas belle la vie ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 juin 2004