Chronique du 17 juillet 2004

Le Festival des Déferlantes battait jusqu’alors son plein. Spectacles sous chapiteau, à l’Escale au Centre culturel, animations dans les bars. Effet déstabilisant du 14 juillet quand les lendemains de fête imposent leur temps de récupération ? Dès le 15 juillet, la fréquentation des bars était moindre, tendance observée également le 16. Le spectacle de l’Île aux Marins affichait toutefois complet, à l’instar de la Salle Entre-Nous à Miquelon.

Comment comprendre alors qu’une semaine basque avec une troupe venue d’Euskadi soit programmée en même temps, sur les plates-bandes de la fête basque annuelle prévue traditionnellement le troisième week-end d’août ? De quoi décourager les quatre-vingts bénévoles qui s’y consacrent pour assurer ainsi le financement des sports basques sur toute une année. Pourquoi ne pas alors se contenter d’une demande supplémentaire de subvention quand l’Archipel semble ainsi avoir les moyens de tout se permettre ? Certes il est des villes comme Québec qui s’organisent pour que se succèdent les festivals tout au long de l’été. Ici, tout se passe en même temps ; on a les moyens ou on ne les a pas. A quand le Festival du tout et du n’importe quoi ?

Alors que tant de gens se démènent pour le plaisir de tous, le manque de lisibilité de l’action collective ne peut que nous mener dans le mur. Mais il est des obstinations qui sont solidement ancrées.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 juillet 2004