Chronique du 18 août 2004

La tradition est donc respectée (note ce « donc » conclusif introductif) ; l’immaculée conception a mis à peine les voiles (pour ceux qui croient en la conception immaculée) que l’Archipel a droit à sa première pétuche (pour la pétoche faut attendre septembre). La première quinzaine d’août a été globalement plus belle que juillet ; d’ailleurs certains ne commençaient-ils pas à se plaindre de la chaleur ? La fête des fruits de mer de Miquelon le week-end dernier a connu un grand succès ; place à la fête basque le week-end prochain. Plusieurs Saint-Pierrais et Miquelonnais « expatriés » seront venus se ressourcer sur les îles ; Québécois et Terre-Neuviens auront sillonné les rues. C’est tant mieux pour le blé, relèveras-tu.

Quant aux festivités acadiennes en Nouvelle-Ecosse, Saint-Pierre et Miquelon aura été globalement absent. Que de parlotes les auront précédées ! Mais la parlote, la parlote… « Dans les filets d’une promenade / Mais c’est par elle que l’amour en fleurs / Souvent se meurt dans les salades / La parlote la parlote », comme chantait Brel.

A ce stade tu n’es pas dépaysé ô mon lecteur, mon frère, ma sœur, ma cousine, mon étranger, mon surfer, mon butineur ; eh oui ! nous serons bel et bien enclins encore et encore qu’on le veuille ou non à nous gausser d’une manière chronique.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 août 2004