Chronique du 18 septembre 2004

Aurions-nous soudain une importance sur l’échiquier politique national ? En témoignerait un article du Figaro du 17 septembre 2004 intitulé : « Le groupe UMP au Sénat se prépare à perdre la majorité absolue » en précisant : « Les départements concernés sont ceux de la «série C» du Sénat, élue en 1995 : 20 départements allant du Bas-Rhin à l’Yonne dans l’ordre alphabétique, les 8 départements de l’Ile-de-France, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte. » Ainsi donc notre Victor n’étant plus au Palais, plus question de faire la fine bouche avec ce(ux) qui reste(nt), pour compenser. Rassemblement maximum pour garder le fromage (tu sais, celui qu’on fait avec un tableur) ; mais fini notre Trait d’Union (la feuille du sénateur, je te le rappelle); place aux mots décomposés ou à d’éventuelles apostrophes.

Bref, un seul être vous manque et tout serait dépeuplé ? Notre Victor serait le nez de Cléopâtre revisité ? Gardons raison, relativisons ; le sénat n’en sera pas gauche pour autant. D’ailleurs, on a augmenté la fournée des heureux élus (tu penses bien qu’une fois élu, il n’y a pas de quoi pleurer) ; faut bien assurer le gîte et le couvert à ceux dont on ne peut séparer les parties (eh oui, le sénat, à la différence du sucre, ne peut se dissoudre ; n’hésite pas à prendre ton dico pour savourer cette image). Plus on est de fous, plus on rigole, aux frais du contribuable naturliche ; il sera toujours temps de gémir sur le trou de la sécu.

Saint-Pierre et Miquelon aura donc droit à cinq candidats (il était moins cinq qu’il y en ait six) : Yannick Abraham du mouvement Archipel Demain, Yannick Cambray du mouvement Cap sur l’avenir, Karine Claireaux, maire de Saint-Pierre, Denis Detcheverry, maire de Miquelon, Marc Plantegenest, président du Conseil général.

Restera plus qu’à décrocher la médaille d’or en cinq sec ; mais là ce n’est pas évident ; et quoi qu’il en soit, ô lecteur, ça t’échappe.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 septembre 2004