Chronique du 19 septembre 2004

Livrons-nous un petit exercice de politique fiction, histoire de varier un peu. Et si le maire de Miquelon était élu sénateur ? Ça en jetterait, non ? Imagine un peu. 38 grands électeurs, cinq candidats dont le président du Conseil général et la maire de saint-Pierre qui font le plein de leurs voix, 10 pour l’un, 11 pour l’autre. Reste un capital de 17 voix dispersé sur les trois autres. Oui, mais voilà ; le maire de Miquelon reste en lice et les 17 voix se reportent sur lui. Ouah ! La claque ! La dégelée avant l’hiver ! Marc et Karine unis dans la désunion féroce ; la guerre ouverte entre le Conseil général et la mairie de Saint-Pierre et notre maire Denis adoubé par ses pairs dans les ors et fastes aux marches du Palais.

Waouh ! Ça aurait du chien, non ? De quoi alimenter les gorges chaudes de la salle des pas perdus (tu sais, celle qui mène aux boîtes postales) ! De la déconfiture en pot pour les uns, du nougat pour les autres! Et nous tous soudain confrontés aux lendemains pétris d’incertitudes, forcés de mettre le cap sur l’avenir de 2006 en se demandant : mais que veut l’archipel demain ?

Car il faudrait bien y penser.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 septembre 2004