Chronique du 21 septembre 2004

Ainsi donc la saison touristique aurait été moins bonne qu’on ne l’espérait. Moins de touristes au rendez-vous du Landernau, tout ça à cause d’un nombre plus réduit de paquebots parce que la personne qui s’en occupait – et que le politique aura cassée – n’était plus là, façon comme une autre de reconnaître qu’elle faisait du bon boulot.

On allait voir ce qu’on allait voir, avec notre bureau à Moncton, payé par not’pomme, le père. Eh bien, on a vu ; disons qu’on n’a rien vu. Circulez, il n’y avait rien à voir. Les célébrations 2004 auront eu lieu et à part les initiatives de Miquelon Culture Patrimoine, on aura vu peau de balle et balai de crin.

On aura sombré comme d’habitude dans les luttes intestines qui vous garantissent la merde par effet défécatoire induit dans le conduit, joué à la grenouille qui se voulait plus grosse que le bœuf, nourri les intermédiaires, oublié qu’un réel développement touristique est indispensable, pratiqué le nombrilisme des enfants gâtés et enfoncé un peu plus le navire dans les sables mouvants de l’inconscience glacée.

Mais comme dans les sports basques, ne faut-il pas être au pied du mur pour se dire qu’il faut relever la balle ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 septembre 2004