Chronique du 25 septembre 2004

Le Monde du 25 septembre 2004 consacre un long article sur le « départ de plusieurs figures du Sénat », en y voyant « la fin d’un époque ». A commencer par René Monory, élu depuis 1968, longtemps président inamovible, jusqu’au jour où il fut battu et remplacé par Christian Poncelet, ce qui l’amena à dénoncer « le bal des faux-culs » qui préside à ce genre de scrutin. Tellement facile à dire après, tellement pratique pendant…

Départ d’un socialiste qualifié « d’homme éternellement courtois », Claude Estier, socialiste, élu lui aussi depuis 1968. La courtoisie serait-elle donc surprenante dans ces milieux huppés ? Départ aussi du père de l’actuel ministre de l’intérieur, un monsieur Villepin qualifié de « distingué et très bien élevé », ce qui semble se révéler être une marque de distinction, la cravate et la pastille sur le pare-brise ne la garantissant en rien, comme tu l’imagines avec perspicacité. Départ enfin du fils du Général qui sans ce dernier n’aurait pas eu de patronyme et dont on retient qu’il aura appris à sourire sur le tard. Non, ne ris pas, il a quand même vendu un bouquin.

Tu te dis toutefois que ta vie ne s’en trouvera pas bouleversée et tu as raison.

Enfin, il n’est pas fait mention du départ de notre sénateur, UMPerpète, pépète, pépiste, pépite, enfin, tu sais, celui de Saint-Pierre et Miquelon, dont on se souviendra qu’il était « globalement satisfait ». On le comprend ; ne peut-il pas se dire, même parti, qu’il y est arrivé ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 septembre 2004