L’Archipel en cale sèche ?

Fonds de commerce à vendre, commerces qui mettent la clef sous la porte, concentrations, familles qui vont tenter leurs chances ailleurs, pressions bancaires sur des entreprises dont les découverts sont désormais jugés intolérables…, l’omerta est de mise sur l’aggravation de la situation en cette année 2004.

Comme si le psychodrame des sénatoriales avait été le seul rendez-vous avec l’histoire.

La petite, sans doute, affublée d’une piètre minuscule. Celle dont on retiendra les petitesses et les trahisons, les querelles intestines et les egos exacerbés dans un jeu d’acteurs repliés sur eux-mêmes, sur une scène coupée du plancher des vaches où paissent aussi les veaux. Broutez broutez, vous n’en avez guère, broutez, broutez vous n’en avez biau…

Car les difficultés s’accroissent pour ceux qui ont peu, personnes âgées certes, mais aussi jeunes smicards dans un quotidien insulaire de plus en plus lourd à supporter, Bosser et serrer les dents pour ceux qui n’ont pas le choix ; s’enfermer dans la fatalité pour le très grand nombre.

Pendant ce temps, une absence assourdissante de messages porteurs. Manque criant de leader charismatique comme du « temps d’Albert »; un seul être vous manque et tout est dépeuplé…

Car les rendez-vous se préparent si on ne veut pas rater la marche de l’espoir.

Henri Lafitte, 21 octobre 2004