Chronique du 25 novembre 2004 (2)

Et d’une division qui s’additionne aux précédentes. Sur la calculette des prochaines échéances électorales, Archipel demain / Cap sur l’Avenir.

Motif : dépôt d’un projet de loi modificatif du statut par le député, fondateur et membre éminent d’Archipel demain.

Réaction de Cap sur l’Avenir : attention à la précipitation et l’absence de consultation.

« Madame Girardin a loupé un épisode », de trancher, incisif, le président réélu d’Archipel demain, Yannick Abraham, sur le plateau de RFO – un plateau à couteaux tirés en quelque sorte -, le 24 novembre 2004. Le projet aurait été présenté au Conseil général au mois d’octobre pour recueillir des avis.

« Il n’y a pas d’échéance, ni de date butoir », d’ajouter le président. Ah bon ? de se dire le téléspectateur. Le projet de loi n’a-t-il pas été déposé à l’Assemblée nationale par le député ?

« Il reste néanmoins frappant de constater que, là où vingt-six députés – dont vous même – se sont unis pour proposer une modification du statut de Mayotte, vous apparaissez bien seul comme porteur du projet pour saint-Pierre et Miquelon », de déplorer les responsables de Cap sur l’Avenir dans une lettre au député du 20 novembre 2004.

« Sans méconnaître ni votre puissance de réflexion, ni votre capacité de travail, il nous semble nécessaire, qu’au moins localement, votre isolement soit rompu par la constitution d’un groupe de réflexion… », d,ajouter les épistoliers. « Cette collégialité, notamment par un travail de relecture, permettait au moins d’éviter de grossières erreurs (…) Ainsi par exemple, vous annoncez dans votre exposé des motifs cinq articles. Or votre proposition de loi n’en contient pourtant que quatre. »

Et les signataires de relever encore que parmi les articles proposés à la modification il est question de « dispositions particulières à… Mayotte » ; « la technique si pratique du « copier/coller » trouve (…) rapidement ses limites », de souligner les signataires.

Bref, pour passer pour des pingouins, il n’y a pas mieux.

Bah, tant qu’on ne pratique pas un copier-coller avec le statut régissant les « Îles des Pingouins », qui, avec les Îles des cochons » et les Îles des Apôtres » font partie, comme tu le sais, de l’Archipel français des Crozet, territoire d’outre-mer, entre autres TAAF.

Ah ! Quel plaisir de prendre son TAF ! (même avec 2 A si tu t’attardes sur la voyelle, sur le clavier de ton copier/coller)

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 novembre 2004