Chronique du 14 décembre 2004

2006, échéance électorale importante, puisqu’il s’agira d’élire la prochaine équipe à la tête du Conseil général. Ça se prépare, non ? Alors, en guise de boutade réflexive, anticipons un peu – c’est vrai, nous sommes en 2004, et nous avons assez à faire avec les boules de Noël, me diras-tu -, et pour ce faire, une petite citation extraite du dernier livre de Claude Allègre, « Quand on sait tout on ne prévoit rien… et quand on ne sait rien on prévoit tout ».

Je cite : « Le succès ou l’échec économique d’un pays dépend beaucoup plus de l’état d’esprit des peuples que des facteurs prétendument naturels qui fixent les richesses. C’est l’ardeur d’un peuple qui est le germe du succès.

Et l’ardeur d’un peuple se mesure d’abord à sa volonté collective. Le succès est le fruit des risques qu’on a su prendre. Les peuples tiennent leur destin entre leurs mains, il ne dépend que d’eux et du choix qu’ils font en désignant ceux qui les gouvernent.

L’avenir n’est écrit nulle part. »

En ce qui concerne Saint-Pierre et Miquelon, le mot « peuple » est certes inadéquat. Mais n’hésitons pas à le remplacer par « population », (le temps d’une relecture) ce qui donnerait :

« Le succès ou l’échec économique d’un pays dépend beaucoup plus de l’état d’esprit de sa population que des facteurs prétendument naturels qui fixent les richesses. C’est l’ardeur d’une population qui est le germe du succès.

Et l’ardeur d’une population se mesure d’abord à sa volonté collective. Le succès est le fruit des risques qu’on a su prendre. Les populations tiennent leur destin entre leurs mains, il ne dépend que d’elles et du choix qu’elles font en désignant ceux qui les gouvernent.

L’avenir n’est écrit nulle part. »

Ça a toujours du sens d’après toi ? Bon, « pays » te paraît encore fort. Remplace « pays » par « Caillou » et je ne te jetterai pas la pierre, sois-en sûr.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 décembre 2004

Claude Allègre, Quand on sait tout on ne prévoit rien… et quand on ne sait rien on prévoit tout »
Fayard / Robert Laffont, 2004