Chronique du 12 janvier 2005

Nos amis miquelonnais, convenons-en, ont le sens du savoir-faire et de l’à-propos. Le nouveau préfet est à peine arrivé – prise de fonction lundi, visite sur la grande île mardi – et voilà le représentant de l’Etat bloqué à Miquelon par le mauvais temps ! Quelle maestria !

Toute solution de désenclavement ne peut être que dans la manche à l’instar du tunnel franco-anglais qui nous aiderait bien pour éviter de traverser « la baie ». Et votre chroniqueur de replonger dans le « J’aime la brume » de l’artiste saint-pierrais Patrick Derible qui avait imaginé le métro de Saint-Pierre. A tes crayons, ô dessinateur bien-aimé et vive le R.E.R. inter-îles !

Tu imagines les avantages ? Plus besoin de bateau, voire même d’avion. Economie garantie, facilement engloutie, j’en conviens, dans le tunnel sous-marin. Mais qu’importe du moment où l’on sait où sont les fonds.

On pourrait même imaginer une zone d’arrêt vitrée au beau milieu, histoire de contempler les baleines et le passage d’éventuels sous-marins russes ou américains. Le tourisme ne s’en trouverait-il pas alors considérablement renforcé ?

Et chacun de pouvoir s’écouter sur l’auto-radio « Partons la mer est belle » sans avoir peur de dégobiller.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 janvier 2005