Chronique du 14 janvier 2005

« PAS D’ADM en Irak, pas de regrets pour G.W. Bush » de titrer Le Monde en ce 13 janvier 2005 : « La Maison Blanche confirme que les inspecteurs américains ont cessé leurs recherches d’armes de destruction massive en Irak. Et qu’ils n’en ont pas trouvé. Dans une interview à la chaîne américaine ABC, le président US ne regrette “absolument” pas d’avoir envahi le pays, et affirme que les Etats-Unis doivent “trouver ce qui a cloché dans la collecte de renseignements”. »

Tiens, pour me défouler, je me suis réécouté Sansévérino dans « La Java des bombes atomiques » de Boris Vian, tu sais cette histoire d’un tonton bricoleur pris dans ses essais qui foirent (« Y a quéqu’chose qui cloch’ là-d’dans » – et qui finit par attirer des Georges W. Bush et consorts et qui les fait sauter dans sa « cagna ». « Messieurs c’est un hasard affreux / Mais je jur’ devant Dieu / En mon âme et conscience / Qu’en détruisant tous ces tordus / Je suis bien convaincu / D’avoir servi la France »…

Car la liste des victimes de Georges W. Bush, elle, s’allonge, inexorablement. Mais ça ne semble pas le perturber. Et ses propos sont tout aussi choquants que ceux de Jean-Marie Le Pen. On finit par demander ce qui nous glace le plus, des rodomontades d’un vieux facho ou de l’arrogance d’un chef d’Etat autiste qui joue avec la planète comme… un personnage de film noir et blanc avec une terre réduite à un ballon gonflable.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 janvier 2005