Chronique du 15 janvier 2005 (2)

Pour qui consulte l’Echo des Caps, l’hebdomadaire municipal de Saint-Pierre, quoi de plus naturel, voire reposant, de s’arrêter sur les photos en dernière page. L’illustration l’emporte sur le texte et l’on se dit que pour une fois la politique ne tire pas la 4è de couverture à soi.

Sauf que…

A y regarder de plus près dans le numéro du 14 janvier 2005, dans une série consacrée à la prise de fonctions du nouveau préfet de la Collectivité, on remarque une photo où figurent côte à côte le maire de Saint-Pierre et le député. Ce que la photo ne montre pas, c’est que plus à gauche – donc à droite du député, il y avait le préfet, et encore plus à droite – donc plus à gauche sur la photo qui n’existe pas -, le président du Conseil général (qui d’ailleurs, tu le vois bien (façon de parler) ne figure dans aucune prise de vue).

Il est vrai que l’objectif (dans son plus simple appareil) ne peut tout dévoiler. Il n’y a pas photo, pourrait-on dire, à juste titre. Mais on peut se laisser aller à imaginer que puisque le président ne peut plus voir le maire en peinture, (hypothèse d’école sans vouloir s’emmêler les pinceaux) pourquoi celle-ci – tant pis pour la grammaire qui aurait dû me faire employer le démonstratif « celui-ci » – voudrait le voir en couleurs ?

Encore un cliché de nos oppositions pudiquement voilées me diras-tu. Tant sont grandes les possibilités de notre encadrement. Tu parles d’un tableau, ajouteras-tu encore.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 janvier 2005