Chronique du 16 janvier 2005

Remue-méninges au Service-Loisirs-Accueil en cette mi-janvier 2005. Résumons.

A la clef, modification des statuts : il y aura plus de professionnels. Bon, faudra qu’ils soient disponibles, qu’ils s’entendent et qu’ils soient… bénévoles, ce qui laisse à penser que les abonnés absents risquent de l’emporter à la longue sur les présents vu qu’ils n’auront pas le temps, la plupart du temps ; or le temps, c’est de l’argent.

Plus question que le SLA ait la responsabilité des « produits touristiques ». Aux professionnels de s’en charger. Bon. Est-ce que la visite du Grand Barachois est un produit ? Le SLA n’a-t-il pas pris l’initiative de le mettre en place ? Or, il y a peu – du temps où l’on aurait pu s’attendre à ce que les professionnels se chargent de tout – dans l’animation estivale par exemple – il ne se passait rien. Il aura fallu que des bénévoles se lancent, avec l’appui apprécié d’organismes comme le SLA, pour que quelque chose frémisse.

Le bureau de Moncton n’a servi à rien – pourquoi ? Là serait une question – mais il sera maintenu car il pourra servir à quelque chose. Toutefois ce ne sera plus un privé qui s’en occupera mais le Conseil général avant de laisser la place au Comité Régional du Tourisme, prévu être mis en place pour la promotion, déchargeant ainsi le SLA de cette tâche, le CRT étant composé de professionnels donc de privés appartenant aussi au SLA.

On pourrait peut-être mettre un grand panneau à Port aux Basques et à l’aéroport de Saint-Jean pour inviter les touristes à venir faire la fête à Saint-Pierre et Miquelon. Mais qui peut se charger de la mise en œuvre d’une telle idée ? Qui tombera dans le panneau ? Qui collera les affiches ? Qui ira vérifier si l’affiche colle avec le temps car tout s’en va, va, avec le temps… ?

Ne pourrait-on pas organiser un tour guidé des illusions perdues ? Produit – tu l’avoueras – qui sortirait des sentiers battus, accessible de surcroît, quelles que soient les conditions météorologiques.

Ne faudrait-il pas concevoir un organisme touristique chargé d’expliquer aux touristes ce que sont les organismes touristiques chargée de leur fournir des réponses ? Le tout dépendant de la question posée, bien sûr.

Sachant que venir à Saint-Pierre et Miquelon sera de toute façon payant (vu le prix du billet) et que pour un touriste non averti il faut bien du courage pour parvenir au but,, ce trou perdu en Amérique du Nord, mais au charme irrésistible car tellement français dans ses soubresauts frénétiques.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 janvier 2005

(avec une contrepèterie en prime)