Chronique du 17 janvier 2005

Première responsabilité de préfet à l’âge de 57 ans, aboutissement d’une carrière, expérience de terrain, sensibilité, de par son parcours, aux réalités insulaires, émotion des premiers contacts, qualité d’écoute, prédisposition au dialogue, volonté d’accompagner les projets de l’Archipel, tels auront été les éléments affichés de la première apparition de monsieur Albert Dupuy, arrivé depuis quelques jours seulement, sur le plateau du Vingt heures de RFO en ce 17 janvier 2005.

Entrerions-nous dans une phase apaisée qui pourrait permettre l’éclosion de nouveaux espoirs ? Disons simplement que Saint-Pierre et Miquelon a besoin de dialogue et de tolérance de toutes parts dans les échanges parfois lourdement plombés par la complexité des défis à relever. Sans doute que la politique – au sens premier des affaires publiques – devient plus que jamais une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls… politiques. Certes, ceux-ci, investis de responsabilités découlant de rendez-vous institutionnalisés, ont un rôle déterminant ; ils ne peuvent toutefois être constructifs que dans la prise en compte de la diversité et le respect des analyses obligatoirement et heureusement diversifiées. Qui peut prétendre avoir la réponse absolue ? Certes, la dérive technocratique de nos sociétés fait que trop souvent les détenteurs de tout pouvoir se sentent en situation de détenir seuls les réponses aux questions qu’ils se formulent. L’insularité peut exacerber cette tendance. Tant est grande la tentation du mode opératoire narcissique. La surmonter est facteur d’évolution.

La sérénité émanait de cette première rencontre avec le représentant de l’Etat par petit écran interposé. Serions-nous en marche vers la concrétisation de quelques vœux du nouvel an ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 janvier 2005