Chronique du 1er janvier 2005

1er janvier 2005

Et le monde groggy, non pas comme un lendemain de fête, mais dans le recueillement face à la tragédie.

Alors, cher lecteur, je te livre les derniers mots d’un livre dont je t’ai déjà parlé.

« Dans la tempête, quand le navire menace de sombrer, les marins, oubliant leurs conflits et leurs querelles, s’unissent pour tenter de sauver le navire. La mobilisation humaine qui prend de l’essor aujourd’hui à l’échelle planétaire est déjà un élément positif de la crise contemporaine.

Prendre conscience de cette insertion des êtres humains dans cette odyssée cosmique donne un sens profond à l’existence. Après la disparition des idéologies sociales du Xxe siècle, cette nouvelle cause est susceptible d’engendrer de nouveaux dynamismes, en particulier chez les jeunes. Elle provoquera, espérons-le, une prise de conscience de notre identité de Terriens, bien au-delà des nationalismes, des racismes et des sexismes.

La complexité et l’intelligence peuvent être viables. Cela dépend de nous ! C’est là un message capital pour les générations à venir. »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er janvier 2005

Ouvrage cité : Hubert Reeves « Mal de Terre », Editions du Seuil, mars 2003