Chronique du 24 janvier 2005

« Un millier de scientifiques et politiques au chevet de la planète lundi » pouvait-on lire le 23 janvier sur voilà.fr. Rien que le titre devrait nous effrayer, nous mobiliser, n’est-ce pas ?. Mais non ! Pendant ce temps la Maison Blanche (comme neige ?) a donné son feu vert pour l’exploration du pétrole en Alaska . « Près de 3 millions d’hectares, situées dans le versant nord de l’Alaska, dans une zone protégée depuis plus 20 ans, seront désormais ouverts à l’exploration et à la production pétrolière » précise RFI. Mais t’en fais pas, cela aura un impact…. minimal.

Georges Warrior Bush s’est encore distingué lors de son discours du 20 janvier 2005 en indiquant qu’il allait répandre la liberté à travers le monde. Bon ; on est libre de lui dire merde ! Au risque de recevoir sur la tronche quelques bombes à neutralisation fractionnelle. Au nom de la liberté, of course ! Imagine que nous ayons établi un lien direct Saint-Pierre et Miquelon – Cuba, histoire de favoriser le libre commerce des cigares et autres denrées susceptibles d’entrer en Europe par le truchement de notre fiscalité ; n’aurions-nous pas eu droit à notre part d’embargo ?

40 millions de dollars pour l’investiture du Georges Warrior Bush ! Concomitamment, écrit Le Monde du 21 janvier « un système d’alerte aux raz de marée devra être créé, d’ici un an, dans l’océan Indien » ; « Le système d’un coût de 30 à 50 millions de dollars pourrait être mis en place d’ici un an ». On ne sait pas si on va trouver le pèze. C’est vrai quoi ! Bush pèse au moins autant que 220 000 Indonésiens, Indiens et autres Sri-Lankais. Et il faut bien penser à l’Amérique d’abord, au nom de la liberté, naturliche.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 janvier 2005